Explorez nos services exclusifs de gestion des risques

Groupe stratégique privé
SolutionsCapacitésPlateformesPerspectivesInformation et analyseÀ propos

Recherche

Analyse

Les autorités sanitaires népalaises signalent le nombre le plus élevé de cas d'encéphalite japonaise depuis 2015

13 OCT. 2025

/

2 mins de lecture



Culex species mosquito biting skin

Points clés :

  • Le nombre de cas signalés d'encéphalite japonaise augmente rapidement au Népal en raison des fortes pluies qui favorisent la reproduction des moustiques.
  • Bien que la vaccination ne soit pas nécessaire pour les voyages de courte durée au Népal, elle est recommandée si vous pratiquez des activités dans les zones rurales.
  • En raison d'une lacune dans la couverture vaccinale en 2006, la population la plus vulnérable à l'infection est celle des travailleurs agricoles non vaccinés âgés de plus de 40 ans.

Les autorités sanitaires népalaises ont signalé 118 cas confirmés d'encéphalite japonaise et 23 décès depuis le 31 août, soit une augmentation rapide par rapport aux 33 cas signalés le 12 août. Les autorités continueront probablement à signaler de nouveaux cas dans les semaines à venir. Cette augmentation reflète l'intensification de l'activité des moustiques due aux fortes précipitations pendant la saison de la mousson (juin-octobre) et les lacunes en matière de vaccination chez les populations vulnérables. Les personnes les plus touchées sont les travailleurs agricoles non vaccinés âgés de plus de 40 ans (74 % des cas), et les cas sont concentrés à proximité des rizières ou des élevages de porcs et de poulets.  

Expansion géographique

L'encéphalite japonaise est endémique au Népal, en particulier dans la région du Teraï, depuis 1978, mais l'expansion géographique de la maladie est passée de 18 à 36 districts dans le pays. 86 cas ont été signalés en 2024, 105 en 2023 et 79 en 2022. Les données historiques montrent qu'avant l'introduction de la vaccination, jusqu'à 2 000 décès survenaient chaque année dans le Teraï. Au 15 septembre, les provinces les plus touchées sont Lumbini (39 cas confirmés), suivie de Bagmati (18 cas confirmés), Koshi (17 cas confirmés) et Gandaki (18 cas confirmés). Des cas récents ont également été signalés dans les provinces de Sudurpaschim (neuf cas) et Karnali (deux cas). 

Symptômes et transmission

Le gouvernement a déployé des équipes d'intervention dans les zones les plus touchées afin de former plus de 2 100 agents de santé à l'amélioration des capacités de détection précoce et d'intervention. Des campagnes de sensibilisation et de surveillance communautaire sont mises en œuvre afin d'informer le public sur les symptômes.  

L'encéphalite japonaise est une maladie virale évitable transmise par la piqûre du moustique Culex infecté. Le virus de l'encéphalite japonaise circule chez les porcs, les moutons et les oiseaux aquatiques. La plupart des personnes infectées ne présentent aucun symptôme ou seulement des symptômes bénins tels que de la fièvre et des maux de tête. Le virus ne se transmet pas d'une personne à l'autre et les symptômes apparaissent généralement 5 à 15 jours après la piqûre.  

Vaccination

La vaccination n'est pas nécessaire pour les voyages de courte durée dans les zones urbaines ; cependant, elle est recommandée si vous prévoyez de pratiquer des activités qui augmentent le risque d'infection, telles que visiter des zones rurales, faire de la randonnée ou du camping.

Le ministère népalais de la Santé et de la Population a lancé en 2006 une campagne de vaccination ciblant les populations les plus touchées dans les districts de Banke, Bardia, Dang et Kailali, avant de l'étendre à d'autres régions. En 2015, le vaccin a été intégré au calendrier vaccinal systématique des enfants de moins de 15 ans. L'OMS estime que la couverture vaccinale contre l'encéphalite japonaise sera de 94 % en 2024. Les personnes âgées de plus de 15 ans et donc non éligibles au moment de la campagne sont les plus touchées, représentant la majorité des cas signalés. La récente résurgence indique des lacunes dans l'immunité actuelle des adultes. Des efforts supplémentaires de vaccination ou de rattrapage pourraient être nécessaires pour réduire les taux de mortalité chez les adultes. 


Découvrez comment tirer parti de nos experts régionaux et médicaux de premier plan pour obtenir des informations qui aideront votre organisation à garder une longueur d'avance sur les risques sanitaires pesant sur votre personnel et vos activités.      

AIGUISEZ VOTRE 
VISION DU RISQUE

Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir les dernières perspectives de nos analystes, à chaque semaine.