Les États-Unis augmentent la pression sur le Venezuela, signe d'une possible escalade

Les déclarations contradictoires de la Maison Blanche ont alimenté les spéculations selon lesquelles les États-Unis se préparent à des frappes limitées ou à des actions secrètes contre des cibles vénézuéliennes. Alors que le président Trump a nié tout projet d'action militaire directe, de hauts fonctionnaires et de récentes fuites de renseignements ont maintenu ouverte la perception d'une escalade imminente.

En réponse, le gouvernement vénézuélien a renforcé sa préparation militaire, annonçant une mobilisation à grande échelle de la défense. Maduro et les hauts fonctionnaires ont présenté ces mesures comme une protection contre « l'agression impériale américaine », utilisant cette rhétorique pour tenter de rallier le soutien national et de dissuader une intervention perçue comme telle. Les principaux alliés du Venezuela (la Russie, Cuba et l'Iran) ont exprimé leur soutien politique, offert une coopération limitée en matière de sécurité en réponse à la posture américaine et réaffirmé leur soutien à Maduro.

Si des frappes limitées restent possibles, les actions actuelles des États-Unis suggèrent une campagne coercitive plus large visant à saper le régime de l'intérieur plutôt qu'à déclencher un conflit à grande échelle. Washington semble vouloir combiner des opérations d'information et des opérations psychologiques, des actions secrètes et des pressions économiques pour éroder la cohésion du régime, amplifier les défections de l'élite et affaiblir le contrôle de Maduro sur l'armée et l'appareil de sécurité.

Si des frappes cinétiques devaient avoir lieu, la première série de cibles comprendrait probablement des aérodromes militaires vénézuéliens, des systèmes de défense aérienne, éventuellement des infrastructures portuaires et d'autres infrastructures critiques considérées comme utilisées à des fins de trafic de drogue. Le complexe militaire et la base aérienne de Caracas, ainsi que les bases aériennes près de Maracaibo, Maracay et Barcelona, pourraient être des cibles probables.

En cas d'intervention militaire américaine ou d'escalade des tensions, les compagnies aériennes suspendraient leurs vols et les routes transfrontalières pourraient être fermées sans préavis, ce qui limiterait considérablement les possibilités d'évacuation. Les déplacements par voie terrestre vers la Colombie et le Brésil seraient très risqués en raison de l'insuffisance des infrastructures et de l'activité criminelle, tandis que les voies maritimes pourraient être compromises par les opérations navales en cours. Les ressortissants étrangers et les entreprises devraient revoir leurs plans d'urgence, confirmer les protocoles de communication de crise, reporter tout voyage au Venezuela et envisager de quitter le pays jusqu'à ce que les tensions s'apaisent.

S'ils opèrent dans le pays, il est conseillé de maintenir un état de préparation, avec au moins 96 heures de produits de première nécessité, des appareils chargés, du carburant et des moyens de communication de secours. Les ressortissants étrangers doivent être munis de documents d'identité appropriés à présenter aux points de contrôle de sécurité, surveiller les canaux fiables pour les mises à jour concernant les transports et les aéroports, et rester en contact avec les représentants diplomatiques dans la mesure du possible.

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